Quelle plateforme de streaming vidéo est faite pour vous ?

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Plateformes de streaming vidéo sur différents supports

Popularisés au milieu des années 2010 grâce à Netflix, les services de vidéo à la demande sur abonnement (subscription video on demand, ou SVoD) ont prospéré au point de faire partie des incontournables de nos foyers. Oui, pas une seule année sans qu’un nouveau fournisseur n’y aille de sa plateforme dédiée. Mais parce qu’on ne saurait raisonnablement vous conseiller de souscrire à l’entièreté des offres proposées, passons en revue une à une toutes celles pour lesquelles vous seriez susceptibles de craquer.

Aux origines : le streaming, une affaire de (très) haut débit

Impossible de parler du développement des services de vidéo à la demande sans évoquer le game changer qu’a été le tournant du très haut débit. C’est au début des années 2000 que ce bond quantique technologique nous a offert de bénéficier via le câble, l’ADSL et plus récemment la fibre optique – à condition d’y être éligible – de contenus en streaming. Eh oui : ce bon vieux Modem 56k n’aurait jamais pu suffire à traiter la quantité de données générée par des streams toujours plus gourmands.

Le streaming, ou ce nom commun dérivé du verbe anglais to stream (« ruisseler »), désigne donc la technologie qui permet de diffuser des contenus numériques en flux continu sur nos interfaces connectées à Internet, qu’il s’agisse de nos ordinateurs, de nos tablettes ou de nos smartphones. Très concrètement, cela signifie que nous pouvons écouter de la musique, regarder une vidéo sans avoir à télécharger aucun fichier. Le streaming, c’est ce protocole devenu tellement incontournable qu’il représente dorénavant plus de 60 % du trafic internet mondial

La question est : comment ce protocole est-il rendu possible ? Facile : il suffit qu’interaction se fasse entre le client – l’internaute – et le serveur – le logiciel de service dédié. Quand le client clique sur un contenu en streaming, l’ordinateur envoie une requête au serveur. Un segment du dit contenu est alors placé en mémoire tampon – partie de la mémoire vive de l’objet connecté – et la lecture du contenu démarre quand une quantité suffisante de données a été récupérée. Soudain, magie du cercle vertueux : le flux, c’est-à-dire la suite du contenu, est téléchargé au fur et à mesure avec fluidité, pour peu que le (très) haut débit internet du client maintienne son flot.

Qu’est-ce qu’une « plateforme de streaming vidéo » ?

Une plateforme de streaming vidéo, c’est quelque chose auquel tout utilisateur d’Internet a eu affaire, sans même pleinement le réaliser. Dailymotion, YouTube, c’était déjà, dès les prémices (2005), des services de vidéo à la demande – navré pour les personnes à qui cela paraît évident, mais c’est un rappel toujours bon à prendre ! À tout moment, sans tenir compte d’un horaire de diffusion figé à la façon d’un programme télé, il était devenu possible de visionner sur notre ordinateur tout contenu vidéo hébergé sur l’une ou l’autre plateforme.

Force toutefois est de reconnaître que malgré le succès stratosphérique de YouTube et de sa quasi insta acquisition (2006) par Google, le streaming vidéo n’avait pas encore atteint sa pleine ampleur. Cette plénitude, il ne l’a finalement acquise qu’avec sa forme commerciale au sens strict. Autrement dit, sa forme payante moyennant un abonnement, soit l’instant de notre frise chronologique où l’on en revient à Netflix.

Netflix, pionnier des services payants de streaming vidéo

Contraction des termes Internet et flix (un « film » en anglais familier), Netflix a été créé en 1997 à Scotts Valley (Californie). Il a d’abord été un service en ligne dédié à la location et l’achat de DVD livrés à domicile – une sorte de vidéo-club itinérant, oui, oui ! –, avant de devenir par étapes successives le géant de la vidéo à la demande sur abonnement tel que nous le percevons aujourd’hui. Car c’est véritablement en 2013 que Netflix change de dimension : en diffusant la saison inaugurale de sa première série originale House of Cards, l’hébergeur de contenus préalablement produits par des tiers évolue en créateur de contenus.Ou pour le tourner autrement : Netflix se convertit en une véritable société de production cinématographique, qui sera amenée à peser de plus en plus dans l’industrie consacrée.

Avec la mise en orbite de Netflix, c’est le streaming contemporain qui venait de trouver sa grammaire et son flow :un service dédié aux férus de cinéma et séries télévisées, doté d’une interface claire et épurée offrant un confort et une qualité de visionnage optimisés. Des exclusivités et des contenus en avant-première en accès illimité, tout cela sans engagement et garanti sans publicités – la plupart du temps. Et puis, fini l’engorgement des disques durs internes, externes, du cloud domestique. Il suffit de lancer l’application via Internet ou un décodeur TV, et hop, il ne reste plus qu’à sélectionner les longs-métrages, les séries ou les documentaires que l’on souhaite découvrir.

Quels sont les meilleurs services de streaming vidéo payants ?

Ou, plutôt, comme nous le soulevions plus haut : quelle est, ou quelles sont les plateformes de SVoD qui nous correspondraient le plus en fonction de nos inclinations et du budget que nous souhaiterions allouer.

  • Avantages communs : de la VF, de la VOSTFR généralisées. La plupart des plateformes mettent en avant les contenus récemment ajoutés, tout en proposant un affichage qui prend en compte nos préférences et nos styles favoris par le truchement de l’algorithme dédié. Ce dernier « avantage » s’avérant toutefois un peu fallacieux, puisque cela ne nous incitera pas toujours à découvrir de nouveaux contenus, différents de ceux que nous avons pris l’habitude de regarder.
  • Inconvénients communs : les contenus peuvent disparaître d’une plateforme du jour au lendemain, ce pour diverses raisons. Parce que le contrat la liant aux ayants droit a pris fin ? Parce que le dit contenu n’a pas tenu ses promesses en termes de « vues » ? L’un dans l’autre, ne vous séparez pas tout de suite des DVD et Blu-ray de vos œuvres favorites, car sait-on jamais ? Par ailleurs, l’offre retenue ne s’avère pas toujours aussi pléthorique que le défilement horizontal le laisse supposer. Même si des disparités existent, bien sûr, et c’est là l’une des raisons d’être d’un tel comparatif.

Netflix

Disponible sur tous les supports, pourvu d’une qualité audiovisuelle irréprochable, Netflix demeure encore à ce jour le mètre-étalon. Enrichie de nouveaux contenus chaque semaine et d’Originals en veux-tu en-voilà, la plateforme peut s’enorgueillir d’héberger des cartons intercontinentaux à l’image de Squid Game, le simili Battle Royale sud-coréen. Attention toutefois, le label Originals n’est pas forcément gage de qualité en soi. Dernier exemple en date : l’adaptation de Cowboy Bebop en prise de vues réelles, soldée par un échec critique et public au point qu’elle ne sera pas renouvelée pour une seconde saison. Un revers qui vient questionner certaines méthodes de production de Netflix, remises en cause tant par certaines sommités de l’industrie cinématographique canonique que par les observateurs les plus avertis.

De 8,99 € par mois (qualité standard) à 17,99 € par mois (4K)

Les + : un catalogue hyperactif, de nombreuses exclusivités et créations originales

Les - : des Originals pas toujours au niveau, un prix d’abonnement en constante hausse

Amazon Prime Video

Longtemps restée dans l’ombre de l’encombrant leader Netflix, la plateforme vidéo d’Amazon a entretemps pris du galon. Si l’expérience utilisateur sur la box TV laisse encore à désirer, à l’inverse d’une navigation web plutôt bien fignolée, Prime Video propose de plus en plus de contenus exclusifs à même de faire la différence. Côté films, The Tomorrow War a fédéré une audience monstrueuse, et il ne fait nul doute que la série tirée de l’univers du Seigneur des anneaux exercera une attraction massive auprès des amateurs de l’œuvre de J. R. R. Tolkien réactualisée par Peter Jackson.

5,99 € par mois, 49 € par an, 1 mois d’essai gratuit

Les + : une variété de contenus qui va en s’étoffant, un prix d’abonnement avantageux

Les - : l’expérience utilisateur encore perfectible, peu de créations originales significatives jusqu’ici

Disney+

Davantage tourné vers la jeunesse – encore que… –, le service de streaming du plus gros studio de divertissement de la Terre se dote d’un double avantage considérable : l’apanage sur les catalogues Marvel et Disney. Pléthore de super-héros, presque tous les dessins animés et autres contenus dépendant de la firme d’animation aux grandes oreilles, ce qui inclut de fait les Pixar et donc tous les films de l’univers Star Wars et la myriade de séries dérivées en cours et à venir. Du solide.

8,99 € par mois, 89,90 € par an

Les + : l’accès aux Disney, Pixar, Marvel, Star Wars, documentaires National Geographic, ainsi qu’à certaines productions 20th Century ou Touchstone via Star, extension live action de la plateforme qui prend lentement mais sûrement son envol

Les - : un catalogue encore quantitativement limité, les films sortis au cinéma il y a moins de 36 mois n’étant pas disponibles

OCS

Orange Cinéma Séries se démarque bien entendu par son contrat d’exclusivité avec la chaîne américaine HBO, vecteur de contenus haut de gamme – Tchernobyl, Watchmen – ou à tout le moins connus et reconnus sur toute la surface du globe – Game of Thrones, The Walking Dead –, sans oublier les vieilles pépites maison – Six Feet Under, Les Soprano. Impossible de les recenser toutes ici tant l’offre s’avère pantagruélique. L’avenir s’annonçait des plus radieux, surtout avec la diffusion de la préquelle de GoT, House of the Dragon. À ceci près que l’accord pluriannuel liant Orange et HBO depuis 2008 pourrait ne pas être reconduit en 2023. La raison ? WarnerMedia, conglomérat propriétaire d’HBO, souhaite étendre son service HBO Max dans près de 200 pays, avec l’objectif tout à fait assumé de devenir le premier service de SVoD mondial. Une nouvelle donne qui pourrait compromettre l’avantage préférentiel qu’avait négocié OCS jusqu’ici.

À partir de 9,99 € par mois, 7 jours d’essai gratuit

Les + : le savoir-faire d’HBO au rendez-vous, des séries en quasi simultané avec la diffusion aux États-Unis

Les - : la qualité audiovisuelle inférieure à la concurrence, le spectre de la non-reconduction du contrat d’exclusivité avec HBO

myCanal

À la fois agrégateur de contenus made in Canal+, plateforme de visionnage de sports propre à l’ADN de la chaîne cryptée, et service de streaming plus que fonctionnel, myCanal dispose d’un catalogue vidéographique qui peut toiser droits dans les yeux toute la concurrence. Diffusion de films récents (sortis il y a 8 mois au cinéma versus 36 mois pour l’essentiel des autres plateformes), de séries originales griffées Canal+, accès additionnel à d’autres plateformes de streaming tels qu’OCS, Disney+ et Netflix via son pack dédié… Une certaine idée bien concrète du savoir-faire à la française.

À partir de 20,99 € par mois

Les + : un service qualitatif en tous points, le jumelage avec OCS, Disney+ et Netflix, les films récents disponibles avant tout le monde, l’accent sur les productions françaises

Les - : ça reste l’offre la plus chère, même si la ristourne du pack incluant OCS, Disney+ et Netflix mérite réflexion

Apple TV+

Conscient qu’il ne peut rivaliser – jusqu’à preuve du contraire ? – sur le plan de la quantité avec Netflix, Apple TV+ a opté pour le qualitatif. Avec Fondation, une ambitieuse adaptation de l’œuvre d’anticipation d’Isaac Asimov. Avec The Morning Show, une satire de matinale télévisée réunissant des stars mondiales comme Reese Witherspoon et Jennifer Aniston. Tant et si bien que sa philosophie le rapprocherait davantage d’un certain… HBO. Histoire de prendre de vitesse le service HBO Max, hébergeur de productions maison qui en mettent plein les mirettes ? L’avenir nous le dira.

4,99 € par mois, 7 jours d’essai gratuit

Les + : la qualité audiovisuelle superlative, un prix d’abonnement très attractif

Les - : un catalogue encore peu étoffé, seulement disponible via les applications et produits Apple – hormis quelques smart TV, outils de streaming dédiés comme Roku, et consoles de jeux vidéo

Salto

Concrétion d’un partenariat entre les trois groupes qui ont fait les grandes heures de la télé cathodique – TF1, France Télévisions, M6 –, Salto met le paquet sur la French touch : programmes en avant-première, séries exclusives, grands classiques réalisés par les plus grands réalisateurs du cinéma français. Seul véritable – gros – souci : Salto n’est pas encore disponible sur certaines box internet de nos opérateurs maison (Orange, SFR). Ce qui se révèle tout à fait dommageable, tant Salto pourrait trouver toute sa place au cœur des foyers français.

À partir de 6,99 € par mois, 1 mois d’essai gratuit

Les + : les séries TV et films français à l’honneur, certains contenus en avant-première

Les - : la qualité audiovisuelle perfectible, une offre en-deçà des autres plateformes SVoD

Utiliser un VPN pour optimiser ses vidéothèques ?

Peut-être l’ignoriez-vous, mais tous les abonnés d’un même service de streaming payant n’ont pas accès aux mêmes contenus selon leur provenance géographique. Oui, un abonné Netflix localisé en France ne disposera pas de la même filmothèque ou sériethèque qu’un abonné Netflix en Corée du Sud, restrictions territoriales oblige. Il existe toutefois une parade : se procurer un VPNpayant, c’est essentiel. Qu’est-ce qu’un VPN ? Nous l’avons déjà expliqué dans d’autres guides, mais disons qu’il s’agit de cet outil bien pratique pour déjouer les blocages géographiques, mystifier les frontières d’Internet. Faire comme si l’on résidait dans un autre pays que le sien, en gros.

VPN conseillés pour les plateformes de streaming

  • ExpressVPN
  • CyberGhost
  • NordVPN
  • Surfshark
  • VyprVPN
  • IPVanish
  • PrivateVPN

Ce faisant, il vous sera aisé de débloquer l’accès à ce même « Netflix sud-coréen » afin de profiter des films et séries qui y sont inclus. Question : comment déterminer quel contenu indisponible chez nous s’avère disponible là-bas ? La réponse tient en un mot, ou plutôt en un site : unogs.com ! Lequel référence les zones géographiques où tel film, telle série, tel documentaire s’avèrent présents. De quoi astucieusement prolonger la marotte de notre ère qu’est le binge-watching.

Est-ce qu’un tel processus est légal ? Le mot ne s’applique peut-être pas tout à fait, mais le flou juridique nimbant le geoblocking permet pour l’heure aux clients de Netflix – lesquels, insistons bien là-dessus, payent un abonnement, et, de ce fait, rémunèrent les industries créatives – d’optimiser leur catalogue, en allant voir ailleurs si le contenu qu’ils recherchent y est bien tapi.

Streaming gratuit, qu’en penser ?

Il existe des tas de sites de streaming gratuits, de quoi décliner une longue liste, mais autant vous prévenir de suite : le temps de la dérouler, il se pourrait que certains d’entre eux aient purement et simplement disparu de la surface d’Internet. L’un disparaît, un autre apparaît, et ainsi de suite.

Gardez ensuite à l’esprit que la qualité visuelle et sonore des films et séries proposés sur de tels sites sera nettement amoindrie. En outre, la navigation sur ces sites ne s’avère pas toujours sûre. Eh oui, gratuité et fiabilité ne vont pas toujours de pair. Alors à quoi bon vous rediriger vers des plateformes pétries de pop-ups, de traqueurs, de malwares et autres joyeusetés dont Internet a le secret ? Streaming légal, streaming payant, streaming gagnant.

Plateformes de streaming : réponses à vos questions

Comment fonctionnent les plateformes de streaming ?

Le streaming consiste à diffuser des données en flux continu, dans ce cas des vidéos. Une fois encodées et compressées, les données sont rendues accessibles à tous, payantes ou non. 

Quels sont les meilleurs sites de streaming vidéo ?

Sur quel site regarder un film en streaming gratuit ?

Après avoir profité des offres vous permettant de tester les plateformes de streaming vidéo gratuitement, l’idée est de choisir une offre qui vous satisfasse dans les grandes lignes ou deux offres qui s’avéreraient complémentaires. Exemple : OCS pour les séries premium et Disney+ pour les divertissements familiaux. Manière de dire qu’il n’existe pas de meilleure offre au sens strict, juste des manières plus ou moins astucieuses de trouver son bonheur.