Avec une future série, un jeu vidéo et une exposition parisienne, l’univers Harry Potter séduit encore, malgré les prises de position de son autrice.
Le 12 avril 2023, Warner Bros. Discovery a annoncé la mise en boîte d’une série télévisée sur l’univers Harry Potter, plus de dix ans après la fin de l’adaptation de la saga littéraire principale en films. Une perspective de découvrir un univers redoutable, ou une occurrence de trop pour une saga fatiguée et plombée par l’aura de son autrice ?
450 millions d’exemplaires vendus à travers le monde
Harry Potter demeure l’une des sagas de fiction les plus connues à échelle mondiale – tout le monde connaît, en substance, l’histoire de ce jeune orphelin qui découvre ses pouvoirs de sorciers.
À travers sept livres sortis jusqu’à la fin des années 2000, on pouvait suivre sa scolarité, ses tourments, et la mise en place d’un univers particulièrement immersif et bien codé. Seule la saga bonus des Animaux fantastiques, trois films plus récents, peinent à convaincre les aficionados. Huit films et une dizaine d’année plus tard, Max, la plateforme propulsée par Warner Bors. Discovery, annonce une saga sérielle qui « pourrait courir sur dix ans » – une annonce au travers d’un tweet dont la vidéo reprend l’un des célèbres thèmes musicaux de John Williams.
Une nouvelle qui réjouira les « Potterheads », les fans de cet univers – en tant que texte, Harry Potter est une saga facile à lire et à aimer. Des personnages attachants, des enjeux clairs et progressifs, des arcs au très long court et une réinterprétation simple du monomythe du héros qui s’accomplit. Un monde imaginaire si détaillé que le Quidditch, le sport local sur balai volant, a été réinterprété pour devenir une véritable discipline.
Une seule ombre au tableau – ce n’est pas une saga toujours très inclusive, on y revient. Le succès d’Harry Potter est légendaire – les ouvrages sont traduits en 80 langues. Cette série aura donc le défi de recaster Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grind et tous les autres, pour succéder à une imagerie déjà bien ancrée dans la culture populaire.
L’ombre de JK Rowling
Il est impossible d’ignorer que l’aura de la saga est ternie par les propos de son autrice, J.K. Rowling.
L’artiste britannique a endossé une autre casquette depuis plusieurs années : celle d’une fervente activiste contre les droits des personnes trans – une caractéristique qui ponctue régulièrement son compte Twitter, à l’instar de l’auteur britannique Graham Lineham, connu pour ne parler que de ça sur le réseau social. Un état de fait qui gêne les Potterheads LGBTQIA+ et leurs alliés, qui sont bien conscients que chaque produit dérivé octroie des royalties à son autrice, pas déjà particulièrement dans le besoin. La sortie récente du jeu vidéo Hogwarts Legacy a été au cœur de ce dilemme, même si JK Rowling n’y a pas directement participé – il convoque son univers, et l’autrice finance des groupes d’activistes anti-trans. Elle devrait participer à cette nouvelle série en qualité de productrice exécutive.
Cette série est prévue pour le réseau HBO Max, une plate-forme de vidéo à la demande américaine connue pour les séries de très bonnes qualité du réseau idoine. Son équivalent français sera connu sous le nom de « Max » tout court. Un service volontairement low-cost, sans le volet HBO, où les séries devraient côtoyer des épisodes de télé-réalité.
Une exposition vient également de s’ouvrir à Paris pour marcher sur les traces du personnages – une expérience immersive, calquée sur le modèle de l’exposition Stranger Things.
Ne manquez aucun bon plan concernant Harry Potter et ses produits dérivés. En attendant la sortie de la série sur Max, vous pouvez relire notre article pour accéder à HBO Max en France.